L'île de la Réunion

par Marcel38 - Catégories : #voyages, #Outre-mer

La Réunion !!!

6 jours de découvertes, en voiture, à pieds, en ULM !!

6 jours entiers ... 6 jours seulement !!! Parce qu'une fois que vous avez posé le pied sur cette île de contrastes, vous ne comprenez pas pourquoi il vous faut en repartir si vite !

Avec l'aide du Guide du Routard, j'ai essayé d'optimiser au mieux mon temps pour capter les images les plus marquantes et, si vous projetez de vous y rendre également, de vous aider (un peu) à identifier au travers de mes photos et de quelques conseils et liens ce que vous pourrez y admirer !

Avant ces moments d'itinérance, je suis resté quelques jours à St Denis pour mon travail. Le soir je m'y promenais sous un soleil de plomb ... et parfois quelques chaudes averses !

Mon périple a vraiment débuté lorsque j'ai pris la voiture pour faire le tour de l'île en m'engageant d'abord le long de la "côte au vent" (à l'est), puis au sud et enfin en remontant la "côte sous le vent" (à l'ouest).

De temps à autre je partais à l'intérieur des terres, ce qui m'a donné l'opportunité de découvrir de jolis villages comme Hell Bourg au nord-est et Cilaos au sud-est ou encore de profiter de la montagne avec l'ascension du Grand Bénare et le survol des 3 principaux cirques de l'île.

Et puis, il y a eu par 2 fois les émotions fortes ressenties devant le spectacle de l'éruption du Piton de la Fournaise.

Ce sont toutes ces séquences que je vous invite à découvrir en images ci-dessous !

N'hésitez pas à vous documenter vraiment en allant sur le site de l'île ICI .

Saint Denis

Chaque soir après le travail je partais me promener en ville pour en découvrir quelques quartiers.

J'étais logé à l'hôtel Le Saint Denis dans de bonnes conditions de confort et à proximité de l'océan ce qui facilitait mes entraînements matinaux de course sur la piste qui longe le rivage.

Au total, bien que la ville soit la plus grande de l'île, on en fait le tour assez rapidement et, malgré quelques belles maisons et jolis points de vue, je n'ai pas ressenti la nécessité d'y passer plus de temps.

La côte au vent

La côte au vent est situé à l'est de l'île.

Sauvage, elle est marquée par des vents souvent violents et par d'impétueux combats entre un océan souverain et une côte parfois magmatique.

J'ai tout aimé à la Réunion mais je dois avouer ma préférence pour cette côte que j'ai trouvée plus authentique.

C'est hélas aussi ici que quelques surfeurs sont la cible de requins malgré les conseils de prudence prodigués par les autorités locales.

En ce qui me concerne, pas de risque que je me retrouve confronté à ce genre de situation ... d'abord parce que je n'ai pas d'affinité particulière avec les squales ... ensuite parce que je n'ai pas d'affinité particulière avec le surf ... enfin parce que je n'ai pas d'affinité particulière avec le bain dans une mer déchaînée.

Par contre, quel bonheur de longer la côte de Saint André (nord-est) à Grande Anse (plein sud entre Saint Joseph et Saint Pierre) en m'arrêtant pour admirer les villages sur la route, en constatant les impacts des éruptions du Piton de la Fournaise sur la côte, en admirant la majesté des cascades et la beauté violente de l'océan.

Je vous propose de prendre la route avec moi sur cette côte au vent au fil des photos suivantes en commençant par quelques unes du gîte où je me suis posé pendant 4 nuits.

Mon gîte à Pont Payet

Le Saint Alexandre à Pont Payet près de Saint Benoit est un gîte absolument charmant avec un propriétaire, Roland, attentionné et chaleureux.

La maison colorée que j'ai occupée durant mon séjour sur la côte orientale était spacieuse, parfaitement équipée et très bien entretenue.

Les allées nous plongent dans un monde luxuriant où de jolis oiseaux (dont un cardinal à la livrée rouge vif) se sont amusés à poser pour moi.

Je recommande donc vivement cette halte chez Roland !

Hell Bourg et Takamata

Au nord de la Réunion, à l'intérieur des terres, il y a un petit village que je recommande vivement à tous.

Situé à l'ouest de la forêt de Bélouve et au coeur du cirque de Salazie, Hell Bourg m'a enchanté par son authenticité créole et ses forêts luxuriantes (pas étonnant si je m'en tiens à la pluie que j'ai reçue sur le dos ce jour là).

Pour y accéder depuis Saint André, vous empruntez une jolie route jusqu'à Salazie puis une autre, beaucoup plus tortueuse, au bord de laquelle vous aurez constamment envie de vous arrêter pour admirer le paysage et notamment les somptueuses cascades qui l'égayent.

Parmi celles-ci la cascade du "Voile de la Mariée" est particulièrement marquante.

Sur place je me suis promené dans les jolies rues du village avant de m'arrêter pour déjeuner dans le restaurant "Chez Maxime S" que je recommande vivement pour son cadre, son accueil, sa table de qualité et un prix très abordable.
A toutes fins utiles voici son adresse et son N° de téléphone (je n'ai pas trouvé de site internet) :
Rue de l amiral lacaze, Hell-Bourg, Salazie, Ile de La Réunion - +262 693 94 46 76

Au retour, passant par Saint Benoit j'ai pris la route menant à Takamata et sa centrale électrique avec, au loin, la cascade de l'Arc en Ciel.

Depuis la plateforme EDF je n'ai pas pu emprunter le sentier qui descend jusqu'au cours d'eau et ses nombreuses cascades car il pleuvait trop fort ! Dommage !

C'est dès ce premier jour de visite de l'île que j'ai pu mesurer combien l'eau était omniprésente ici à l'intérieur des terres.

Photos Cascade du Voile de la Mariée

Photos Hell Bourg

Photos Takamata

De Sainte Anne à l'Anse des Cascades

De Sainte Anne, pressé par le temps et tout ce que je voulais faire en une journée, je n'ai vu que l'église très baroque et remarquablement ciselée. Pour en savoir plus sur elle je vous recommande ce blog ICI .

Entre Sainte Anne et l'Anse des Cascades, il faut s'arrêter devant Notre Dame des Laves, cette église miraculeusement épargnée par la lave lors d'une très forte éruption du Piton de la Fournaise en 1977. Retrouvez cette incroyable histoire en cliquant ICI

L'anse des cascades, 20 km environ au sud de Sainte Anne, mérite aussi de s'y arrêter.

L'océan y livre un violent combat contre les falaises de lave séchée. Nous sommes dans un monde sauvage et magnifique. En marchant un peu à l'intérieur, on parcourt une belle forêt animée par de nombreuses cascades.

De l'Anse des Cascades à Grande Anse au sud

Parcourir la Nationale 2 qui longe la côte au vent aide à mesurer, en plus grand encore, quels peuvent être les impacts d'une éruption volcanique.

Des murs de lave séchée de chaque côté de la route nous transportent dans un monde figé dont la vie n'est cependant pas absente avec ces quelques herbes émergeant bravement.

Quel spectacle !

La Nationale 2 nous fait traverser de sympathiques agglomérations, St Philippe et St Joseph notamment, avant d'atteindre Grande Anse.

L'océan y est d'un bleu intense et les vagues aussi violentes qu'au nord de la côte.

Le Piton de la Fournaise

J'aurais pu glisser ce chapitre dans celui consacré à la côte au vent puisqu'il en est le site incontournable mais le Piton de la Fournaise mérite d'être distingué de tout le reste.

Il le mérite d'autant plus qu'il m'a offert la chance inestimable d'être témoin d'une de ses éruptions (qui aura duré près d'un mois).

Je parle de chance parce que le spectacle a été de toute beauté et aussi parce qu'il n'y a eu ni victime ni dégât, ce qui n'a pas toujours été le cas auparavant.

J'ai réussi à m'y rendre 2 fois durant mon séjour.

La première alors que j'étais encore à Saint Denis.

J'étais parti après mon travail vers 18h30 pour une longue route afin d'accéder au point d'observation vers 22h30 et profiter de la nuit pour mieux admirer les projections et coulées de lave.

Depuis Saint Benoit, je suis passé par le village de La Plaine des Palmistes avant d'arriver à Bourg-Murat où débute une route bien cabossée (cool la conduite) dont je n'ai pu apprécier le charme (en raison de l'obscurité) qu'à ma 2ème visite (car là notre retour s'était fait de jour). Cliquez ICI pour plus de précisions sur ce trajet.

Ensuite c'est une inoubliable marche à la frontale jusqu'au promontoire du Piton de Bert. Compte tenu des dangers inhérents à l'éruption, il était interdit de s'approcher davantage de la Fournaise.

J'ai renouvelé cette marche quelques jours plus tard avec Agnès et ses garçons qui m'avaient rejoint au gîte un peu avant.

Cette fois nous étions partis à 2h du matin pour profiter également du spectacle de nuit et, espérions-nous, bénéficier d'un beau lever de soleil. Sur ce point précis, les nuages matinaux ont un peu gâché la fête.

Par contre, là-haut, et quoique lointain, le spectacle nous a saisi autant qu'il l'avait fait pour ma première excursion.

Malheureusement je n'avais pas de pied photo avec moi et mes clichés pris au télé, dans la nuit puis la pénombre, manquent de définition. Soyez indulgents !!!

Quelques conseils si vous deviez un jour emprunter nos pas :

- Couvrez-vous !!! Il fait très froid du soir au matin

- Chaussez vous bien. La marche est assez longue, dans les cailloux et, la nuit, les chevilles bougent beaucoup !

- Adoptez les bâtons de marche

- Enfin, soyez plus prévoyants que moi si vous êtes aussi des passionnés de photo ... munissez vous d'un pied !

Cilaos

Cilaos !!!

Pas moins de 400 virages pour y accéder dont un bon nombre en épingles à cheveux !

Impressionnant !

La ville de Cilaos donne son nom à l'un des 3 cirques de l'île avec ceux de Mafate et Salazie.

Découvrez ICI ce qu'il faut en savoir !

J'ai apprécié m'y arrêter quelques heures pour un beau crochet sur ma route vers la côte ouest ("Sous le vent").

Les jolies maisons, la promenade à la roche merveilleuse pour un panorama de toute beauté, les délicieuses lentilles de Cilaos dégustées au restaurant, tout m'a séduit.

Je vous recommande d'y faire un tour et ... mieux : d'y rester un peu !

Agnès et ses garçons n'en sont pas repartis aussi vite que moi et ont notamment pu monter au sommet du Piton des Neiges qui est à l'origine de la naissance de l'île de la Réunion !

La côte sous le vent

En remontant depuis Saint Pierre jusqu'à Saint Gilles les Bains, on parcourt la côte sous le vent ainsi nommée parce qu'elle est mieux protégée que la côte orientale des vents parfois violents qui soufflent sur l'île.

De fait, même si la mer peut aussi y être agitée, elle offre une vision plus apaisée tandis que la côte dispense aux touristes de nombreuses et très jolies plages. Revers de la médaille, on est ici sur une partie moins sauvage et probablement un peu moins authentique.

Par contre les gens y sont tout aussi accueillants ce qui a rendu mon séjour très agréable (3 nuits dans un hôtel adorable à l'Ermitage les Bains près de St Gilles.

Pied-à-terre à l'Ermitage les Bains

Situé à quelques minutes à pieds de la plage, l'établissement "Les Bougainvilliers" propose de jolies chambres dans un bel environnement tropical.

L'accueil y est parfait !

Outre les belles randonnées accessibles non loin de là, ce site permet de profiter du snorkeling avec de nombreux très beaux poissons.

J'ai également marché jusqu'au Jardin d'Eden et vous invite à faire comme moi. Malgré la forte chaleur et grâce à l'ombre omniprésente, j'ai adoré me promener dans ses allées bordées de jolies fleurs et de grandes plantes tropicales.

La côte

Entre St Gilles et St Leu, une succession de belles plages invitent au farniente.

J'ai aussi beaucoup aimé visiter Kélonia l'observatoire des tortues près de Saint Leu.

On y sent un réel travail de pédagogie autour de ces magnifiques ovipares et des autres animaux marins. Ici ce ne sont pas les touristes (dont j'étais) qui sont au centre des préoccupations (ce qui ne nous empêche pas d'être très bien accueillis) mais bien le monde maritime.

J'ai beaucoup plus de réserves pour l'aquarium de St Gilles ! Par contre j'ai trouvé agréable de me promener en ville.

Randonnée au Grand Bénare

Un matin je quitte très tôt mon hôtel pour monter en voiture au Maïdo qui, du haut de ses 2.200m, offre une vue imprenable sur le cirque de Mafate. A l'arrivée, alors que le jour ne pointe pas encore, j'espère bénéficier d'un de ces levers de soleil dont l'île a le secret m'a-t-on dit.

Mais alors que les nuages se forment plutôt en milieu de matinée habituellement, ce jour là ils sont présents dès les premiers rayons du soleil ... pas de chance.

Après avoir attendu vainement les belles couleurs annoncées, je me résous à commencer ma randonnée vers le Grand Bénare.

Ce sont 15 km de marche au programme par ce qu'on appelle ici le sentier du Grand Bord.

Comme son nom l'indique, on longe presque toujours la falaise bénéficiant ainsi d'une vue quasi permanente sur les cirques de Mafate et Cilaos. Une vue d'autant plus magnifique que les nuages se sont, pour la plupart, dispersés et que je jouis à présent d'un superbe soleil ... et d'une chaleur vite revenue.

C'est peu dire que le but vaut les efforts consentis. Tout en haut, à 2.896m, le spectacle est exceptionnel.

Le retour se fera par le sentier de la Glacière ainsi nommée parce qu'au 19ème siècle la glace hivernale des grottes était exploitée pour les habitants de l'île.

Au total une formidable journée de marche au soleil ... sauf la dernière heure effectuée sous un brouillard très dense réclamant quelques précautions à chaque pas.

Bien sûr je ne saurai trop recommander de ne faire cette randonnée que si vous êtes bien chaussés, équipés correctement (ravitaillement liquide et solide) et suffisamment aguerris. J'ai croisé quelques personnes épuisées, visiblement pas bien préparées.